Un guide pour les paris "steam"

Si vous vous demandez quel rapport peut avoir la vapeur avec les paris, vous n’êtes pas le seul. Les paris “steam” sont en réalité une composante essentielle des paris sportifs depuis des années. Poursuivez votre lecture pour comprendre ce que signifie le pari “steam”, ses origines, comment les parieurs peuvent en tirer parti et bien plus encore.

Qu’est-ce que le pari “steam” ?

Dans les paris sportifs, le terme “steaming” désigne des mouvements de ligne soudains et drastiques chez tous les bookmakers pour un match particulier. Ces mouvements sont généralement provoqués par des actions coordonnées de parieurs professionnels appelés “sharps” ou par de nouvelles informations cruciales. Un pari “steam” est donc un pari placé en réponse à ces changements drastiques de cote.

L’expression “steam betting” vient de l’eau bouillante dans une bouilloire à l’ancienne. Lorsque l’eau atteint son point d’ébullition maximal, de la vapeur est libérée et la bouilloire émet un sifflement. De manière analogue, dans les paris sportifs, les cotes qui “steament” sont celles qui atteignent un nouveau sommet de pari, semblable à un point d’ébullition maximal, suite à de nouvelles informations.

Prenons le match d’ouverture de la Copa America entre l’Argentine et le Canada. Comme prévu, les vainqueurs de la Coupe du Monde, l’Argentine, commencent en tant que favoris avec des cotes de 1.33 (-300) contre les Canadiens, classés bien plus bas, qui sont listés à des cotes de 11.0 (+1,000) pour la victoire.

Cependant, des paris importants placés tôt sur les Canadiens font chuter leurs cotes à environ 2.86 (+186) chez la plupart des bookmakers. Maintenant, le Canada a une probabilité implicite de 35 %, contre seulement 9 % initialement. À moins que les Canadiens soient devenus une puissance du soccer mondial du jour au lendemain, quelque chose doit avoir causé cette fluctuation des cotes.

Qu’est-ce qui cause le “steaming” des cotes ?

En ce qui concerne les cotes, les bookmakers ne tendent à réagir et à changer les leurs que dans certaines situations. L’une de ces situations est le “steaming”, causé soit par de nouvelles informations, soit par un mouvement de “steam” planifié par un parieur expérimenté (sharp), soit parfois par un accident complet.

Tout d’abord, examinons les nouvelles informations. Prenons un cas extrême : avant un match entre l’Argentine et le Canada, une épidémie d’intoxication alimentaire survient dans le camp argentin.

Ce mystérieux virus met plusieurs joueurs importants, comme Lionel Messi, Lautaro Martinez et le rocambolesque gardien Emiliano Martinez, hors-jeu pour le match. Les cotes en faveur du Canada s’améliorent soudainement et commencent à “steamer”.

Cela s’explique par le fait que plus l’incertitude autour d’un résultat, comme une victoire de l’Argentine, augmente, moins les parieurs et les bookmakers auront confiance dans ce résultat.

Ensuite, considérons un mouvement de “steam”. Parfois, un ou deux “sharps” créeront des mouvements de “steam”, c’est-à-dire parier gros sur un résultat, simplement pour faire bouger la ligne afin de placer des paris sportifs en ligne sur la nouvelle ligne créée.

Enfin, parfois le “steam” se crée par hasard. C’est généralement parce qu’un gros parieur anonyme ou une célébrité comme le musicien Drake décide de parier lourdement sur un résultat.

Alors que le parieur sportif anonyme peut rester dans l’ombre, les célébrités postent généralement leurs tickets de pari sur les réseaux sociaux. En conséquence, les cotes peuvent commencer à “steamer” à mesure que d’autres prennent note et décident de se joindre à l’action.

Par exemple, en juillet 2022 lors de l’UFC MMA 296, Drake a misé environ 2,3 millions de dollars sur les victoires de Paddy Pimblett et Molly McCann dans leurs combats respectifs. Après la victoire des deux, Drake a reçu un paiement de plus de 3,7 millions de dollars.

Suivre le “steam”

Quelle que soit la cause des gros mouvements de cotes, certains parieurs amateurs basent leurs stratégies autour de cela. Surveiller et placer des paris en fonction de ces mouvements est connu sous le nom de suivre le “steam”.

Dans l’exemple ci-dessus, les parieurs amateurs peuvent suivre un gros mouvement de cotes sur Pimblett ou McCann, comme un indicateur que certains parieurs expérimentés disposent d’informations privilégiées qu’ils auraient pu recevoir.

Certains parieurs avisés pourraient utiliser cela à leur avantage par la suite. En effet, en analysant les changements de cotes par rapport aux résultats réels, ils pourraient découvrir des “Value Bets”, obtenant ainsi un aperçu des critères que les sharps recherchent dans un pari potentiel.

Bien qu’être alerte sur les gros changements de cotes apparaisse comme essentiel, ils ne doivent pas être considérés comme la vérité absolue. Encore une fois, il n’y a pas de substitut à la recherche et à l’emploi de stratégies telles que parier plus intelligemment sur les outsiders ou la recherche d’espérance de gain (EV).

Les inconvénients de suivre la “steam”

Bien que suivre le “steam” puisse s’avérer être une stratégie gagnante pendant un certain temps, cela pourrait mettre les parieurs dans une situation délicate avec les principaux bookmakers. Si les bookmakers suspectent qu’un parieur suit systématiquement les mouvements de “steam”, cela pourrait entraîner des limitations sur le compte ou même des suspensions.

Il est donc toujours recommandé de lire attentivement les termes et conditions pour bien comprendre les règles de votre bookmaker.

Un autre écueil est que parfois le “steam” n’est pas authentique.

Pour chaque gros pari réussi par les “sharps” ou les parieurs célèbres, il y a une multitude de leurs autres paris qui ne gagnent pas. Par conséquent, une trop grande dépendance au suivi du “steam” n’est pas une stratégie durable à long terme.

Il est préférable de comprendre pourquoi une ligne a bougé, par exemple en raison de la sélection de l’équipe, des nouvelles sur les blessures, etc., plutôt que de suivre le “steam” aveuglément. Par exemple, les cotes pour l’équipe de soccer d’Angleterre ont tendance à beaucoup bouger avant un match de soccer. La raison peut s’expliquer par un élan de patriotisme de la part des Anglais en faveur de leur équipe nationale.

La morale est qu’il faut toujours mieux suivre son instinct, plutôt que la foule.